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denrées agricoles dans le district de Salin-l’Étape (Raon-l’Étape) ; les fermiers du duc les ayant inquiétés à maintes reprises pour « les droits d’entrée, issue, foraine et haut conduit », les Gérômois réclamèrent au duc la confirmation de leur franchise. Par un décret de 1714, S. A. R. leur donna satisfaction[1] ; elle leur octroya également franchise pour sortir les veaux des états de Lorraine, « mais seulement les veaux de lait (1721)[2]. »

Comme on le voit, les ducs de Lorraine étaient aussi bienveillants que possible pour la communauté de Gérardmer, mais il n’en est pas moins vrai que les entraves apportées au libre échange des produits agricoles gênaient singulièrement les négociations.

Monnaies

L’argent ayant toujours été la base des transactions, nous avons cru nécessaire d’ajouter quelques données historiques au sujet des monnaies.

En 1700, le duc Léopold fit frapper de nouvelles monnaies pour la Lorraine ; c’étaient des pièces d’or, d’argent et de billon ; les pièces d’or recevaient le nom de doubles-léopolds, léopolds et demi-léopolds, qui avaient le titre, la taille et le poids des doubles-louis, louis et demi-louis ; les pièces d’argent, lesquelles portaient également la dénomination de doubles-léopolds, léopolds et demi-léopolds, avaient la même valeur que les écus, demi-écus et quarts d’écus de France.

Il y avait en outre la livre tournois (tt), qui valait 20 sous (s), le sou, 4 liards (l) et le liard, 3 derniers (d).

Suivant les époques, on employa aussi à Gérardmer d’autres valeurs monétaires, savoir : le gros (gr) qui valait

  1. Archives communales, A.A.I.
  2. Id.