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l’entrée et à la sortie de l’hiver. Un décret de 1655 confirma la tenue de ces foires[1].

Sur la demande des habitants de Gérardmer, les officiers de la prévôté d’Arches ordonnèrent (1654) que la tenue du marché hebdomadaire, toléré le dimanche, n’aurait lieu qu’après l’office divin[2].

Un arrêté de 1661 fixa la tenue de ce marché au jeudi ; il était franc, ainsi que les deux foires annuelles[3].

En 1786[4], la communauté demanda l’autorisation d’ouvrir deux nouvelles foires, l’une le jeudi de la Sexagésime, l’autre le jeudi le plus proche et avant le 24 Août (jour de la fête patronale), avec translation de la foire du 18 Avril au jeudi saint. C’est dans ces foires que se faisait principalement le commerce des denrées alimentaires[5].

Commerce des denrées agricoles

Une déclaration de la communauté, fournie en 1708, dit :

Les habitants y sont assez pécunieux par rapport au commerce de fromages que l’on y fait, qui sont des meilleurs des pays voisins, qu’ils distribuent dans la ville de Metz, les Evêchés, l’Alsace et en ce pays, et par rapport aux grains et vins qu’ils achètent dans les villes voisines et revendent aux marchés du dit lieu, qui sont des plus considérables de ce pays.

Léopold Bexon dit en outre dans son mémoire :

La principale branche de commerce des habitants de Gérardmer est le beurre et le fromage que produisent les vaches qu’ils nourrissent à l’écurie, pendant huit mois d’hyver, avec les foins des preys qu’ils ont formés en démolissant des rochers et arrachant les pierres à mi-côte sur les hautes montagnes. Il y a des marcaires qui ont deux ou trois de ces petits preys, et, ne pouvant traverser les rochers qui les entourent pour transporter, au temps de la fenaison, le foin pour le rassembler dans leurs maisons, ils font bâtir des greniers et des étables

  1. Archives communales H.H.H.
  2. Id.
  3. Id.
  4. Id.
  5. De nos jours la foire a lieu le dernier jeudi du mois.