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On n’envoie les enfants aux écoles que l’hiver. Qu’y profitent-ils? Presque rien, et ce rien ils l’oublient pendant l’été. Il serait bien à désirer que l’on pût déraciner le préjugé des leçons purement routinières dans ce canton. On verrait plus d’hommes instruits, et par conséquent plus de républicains.

Le tableau n’est pas flatteur pour Gérardmer ; cependant quand on lit la circulaire adressée par le commissaire du Directoire exécutif du département aux commissaires des assemblées municipales, on comprend que la situation intellectuelle de Gérardmer était encore une des meilleures, puisque « sur 152 communes du département, à peine en trouve-t-on vingt où les écoles primaires soient confiées à des hommes capables, et fréquentées par tous les enfants qui ont besoin d’instruction. »

Quelques années après, en 1809, il n’y avait encore à Gérardmer que 5 écoles et 7 maîtres, savoir:

J.-B. Gaudier, instituteur à l’école du centre, et ses deux clercs: N. Groscolas. – J. Didier ; – B. Toussaint. – S. Doridant. – J. Fleurence et J. Bernard[1], maîtres des petites écoles (sections).

Un premier essai de développement de l’instruction primaire fut tenté en 1831. Le conseil municipal décida « l’établissement d’un cours d’instruction d’un degré supérieur. Ce cours serait dirigé par un instituteur dont les connaissances étendues permettraient de fortifier les élèves sur la lecture et l’écriture, de leur enseigner la grammaire française, l’arithmétique dans ses diverses parties, la géométrie appliquée à l’arpentage, le dessein (dessin) linéaire propre à former des élèves dans les arts et métiers, des notions principales sur l’histoire et la géographie. »

Il serait alloué au maître chargé du cours un traitement de 400 francs, sans compter la rétribution scolaire, le chauffage, etc.

  1. Archives communales postérieures à 1789. Case instruction.