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Le canton de Gérardmer devait avoir deux écoles, et la municipalité, confiante « dans les talans, la probité, les mœurs et la morale républicaine des citoyens Gaudier et Fleurance, estima qu’il y avait lieu de les nommer aux places d’instituteurs des 2 écoles. »

Elle ne disposait que « de la salle de la cy-devant maison commune, et ne pouvait loger les enfants au cy-devant presbytère[1], ce qui aurait mis l’administration à la merci d’une cohue d’enfants ; cependant comme elle voulait faire profiter de l’instruction les enfants des sections, elle décida qu’il y aurait une école au centre, et que l’autre roulerait dans les sections d’année en année. »

Le citoyen Gaudier obtint le logement occupé par son prédécesseur avec le jardin y attenant, et la salle de classe « qui sera disposée à l’effet de séparer les deux sexes. »

La nation devra payer à la commune, pour loyer, 190 livres, valeur de 1790 :

À charge par l’instituteur des réparations locatives ; cette école sera destinée à recevoir les élèves du village et les autres qui s’y présenteront, à raison de sa proximité ; l’autre sera établie alternativement par année, dans une section de la montagne, à l’endroit le plus à portée des sections environnantes, et ou tous les élèves de ces sections qui s’y présenteront seront reçus, sans qu’on puisse exciper d’un arrondissement exact[2]. Cette année, elle sera au centre des Bas-Rupts.

La dissémination de la population amena la création des maîtres d’école des sections. Ces maîtres – qui savaient à peine lire et écrire – donnaient l’instruction dans les sections pendant l’hiver seulement ; on les désignait communément sous le nom de maîtres des petites écoles ; en 1809, il y en avait 4 pour toute la commune.

En 1813, le nommé Michel, porteur d’un brevet d’instituteur,

  1. Le presbytère servait de maison commune, voir précédemment.
  2. D’une délimitation exacte des sections.