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son fils, mais qu’il l’a au contraire engagé de la manière la plus pressante à prêter son serment, et que jamais il ne lui a fourni aucun moyen de subsister parmi nos ennemis (1793)[1].

Précédemment elle avait reconnu que :

N. Gley a un 2me fils, qui vient de donner des preuves de son patriotisme, et qui par là est entré dans les vues de son père en s’inscrivant volontairement pour aller défendre la patrie sur les frontières.

La municipalité accorde à N. Gley, en récompense de son civisme, l’exemption de fournir l’habillement et la solde de 2 hommes.

Au plus fort de la période révolutionnaire, alors que les passions politiques et religieuses étaient exaltées (1793), il se passa à Gérardmer quelques faits qui reflétèrent en petit les évènements de l’époque.

Lalevée, maréchal à Xonrupt, roua de coups la veuve Didier, de Forgotte, Agathe Pierrat et ses deux filles, dévasta leur logement, en brisa les vitres, sous prétexte que « les dites personnes sont aristocrates. »

Le maire intervint avec la garde municipale. Les blessures de ces 3 personnes furent visitées par Gérard, maître en chirurgie, qui conclut à une incapacité de travail de 15 jours.

Peu de temps après, Agathe Pierrat, qui décidément n’était pas populaire, fut l’objet d’une nouvelle agression de la part de 2 jeunes gens : l’un de 20 ans, l’autre de 15, Pierrat et Vincent-Viry ; sous prétexte qu’il leur fallait de l’argent pour acheter du pain, ces précoces gredins extorquèrent, avec menaces et à main armée, un certain nombre d’assignats à cette personne :

  1. Ce prêtre émigré devint un érudit célèbre, auquel on doit une histoire de la Pologne en 10 volumes, possédée par la Bibliothèque nationale. Il fut secrétaire-interprète du maréchal Davoust, et professa les langues toute sa vie. (D’après l’abbé Jacquel).