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pour le parc de Landau), les rations de fourrage, de paille, d’avoine, les corvées pour la fabrication du salpêtre, l’emprunt forcé dont le taux fut exorbitant, pesaient lourdement sur les habitants de Gérardmer ; néanmoins grâce à l’énergie, à l’activité et au patriotisme de la municipalité, la commune put satisfaire à ses charges et bien mériter de la patrie.

Dîme

On appelait dîme aux siècles derniers, le prélèvement que l’Église ou les seigneurs faisaient sur les récoltes et qui en étaient généralement le dixième.

Voici en quoi consistait la dîme à Gérardmer, au commencement du xviiie siècle :

Il appartient au curé la totalité des menues dixmes, n’y en ayant aucunes grosses ; laquelle menue dixme consiste en chanvre masle et femelle sans chenevet, de même que le lin et quelques autres menus grains ; et laquelle dixme se paye au douzième à la maison. L’on paye aussi la dixme des chevreaux.

Il y a en outre ces quelques autres redebvances qui sont deues au curé, savoir : pour chaque panier de ruche de mouches à miel, six deniers ; pour chaque veau, six deniers. Chaque habitant donne en outre une bille de bois au curé ou à son vicaire, pour leur chauffage, ce qui se fait de gré à gré[1].

La communauté devait de plus « entretenir la maison presbytériale, hors les menues réfections[2] ». Elle « était aussi chargée des réparations, comme aussy de fournir les ornements et toutes autres nécessitez de l’église, même le pain et le vin pour la messe. »

Les fabricants de fromage de Gérardmer avaient la coutume de se rendre, le 25 Avril, à Champdray, dont l’église était dédiée à Saint Marc. Ils offraient à ce saint des provisions de toute espèce : des fromages, du beurre, des œufs, quelquefois même des veaux et des chevreaux.

  1. Extrait du Temporel des paroisses.
  2. Lettres patentes de Mgr l’Evêque de Toul, des 3 Septembre 1571 et 14 Juillet 1612.