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L’arrêté du représentant du peuple Michaut (an III), obligea néanmoins l’abbé Colin à quitter le pays ; il y revint l’année suivante[1]. Après sa mort, plusieurs prêtres vosgiens exercèrent leur ministère à Gérardmer jusqu’au Concordat, époque de l’institution de la cure, (1802).

L’abbé Potier, qui en fut le premier titulaire, prêta, entre les mains du préfet d’Épinal le serment qui suit:

Je jure et promets à Dieu, sur les saints Évangiles, de garder fidélité et obéissance au gouvernement établi par la constitution de la République française. Je promets aussi de n’avoir aucune intelligence, de n’assister à aucun conseil, de n’entretenir aucune ligue, soit au dedans, soit au dehors, qui soit contraire à la tranquillité publique, et si, dans ma paroisse ou ailleurs, j’apprends qu’il se trame quelque chose au préjudice de l’État, je le ferai savoir au gouvernement[2] (20 Pluviôse an XI.)

Finances

Catégories d’impôts, leur répartition

On peut ramener à 4 catégories les impôts que payaient jadis les habitants de Gérardmer:

1re Catégorie. – Les impôts en argent perçus par les fonctionnaires municipaux au profit du domaine et du Chapitre de Remiremont, savoir : la subvention[3], les

  1. Il y était encore en l’an V, puisqu’il prêta, avec les autres prêtres résidant à Gérardmer, (Fleurance, Viry, A. Le Roy, J.-B. Le Roy), le serment que voici : «  Je jure haine à la royauté et à l’anarchie ; attachement et fidélité à la constitution de l’an III. »
  2. La cure fut élevée à la 1re classe en 1836. Les titulaires qui l’occupèrent, dont nous devons les noms à M. le curé de Gérardmer, furent les abbés Henry, (1814-1856) ; Richard, (1856-66) ; depuis 1866, M. l’abbé Guyot, chanoine honoraire, docteur en théologie et en droit canon.
  3. La subvention remplaçait les aides établis dès 1489. Les vingtièmes, au nombre de 2, dataient de Louis XV.