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dernières horreurs de la famine. Partout on n’entend qu’un cri : Du pain! du pain!

La municipalité fut forcée, pour apaiser une sédition naissante,

De mettre en lieu de sureté tous les draps, toilles et autres objet que les citoyens commissaires du district avaient choisi dans les boutiques pour l’habillement des derniers volontaires.

Le mouvement tumultueux ne fut apaisé qu’après la promesse faite au peuple que tous ces objets…

Ne sortiroient de la paroisse que lorsqu’on auroit livré du blé à la municipalité pour une somme égale au prix de toutes ces différentes marchandises.

Fort heureusement cette situation critique prit fin avec l’année 1793.

Au milieu de toutes ces péripéties, la municipalité avait à répondre aux appels pressants de la patrie en danger ; elle se montra toujours très dévouée au pays, et ses soldats ne furent, comme nous le verrons plus loin, ni les moins braves ni les moins audacieux.

L’administration municipale tenait ses séances à la maison commune ; dans les grandes assemblées elle se réunissait à l’église (temple de l’Étre suprême depuis sa fermeture au culte). À partir de l’an IV (29 Prairial), le presbytère, vendu comme propriété nationale et acheté par J. Michel, marcaire, fut loué par le maire. On y installa la salle du Conseil, les bureaux de police et la Justice de Paix, la chambre de détention, le logement du secrétaire et de son concierge.

Après la restauration du culte, le logement des prêtres fut installé au presbytère ; c’est en 1806 qu’eut lieu le transfert dans la maison d’école, rehaussée d’un étage à cet effet, des services de la Mairie (sauf la salle des délibérations).