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passe-droits et les spoliations dont ils se croyaient l’objet.

En réclamant l’érection de Gérardmer en cure, les habitants disent :

C’est par un abus trop longtemps toléré, par l’oubli odieux de tous les principes de justice, de charité et de politique, que nos évêques de Cour se sont refusés à cette érection. (Délibération du 25 Octobre 1792).

Le bureau de l’enregistrement qui existait à Gérardmer depuis l’établissement du « contrôle », ayant été transféré à Granges, la municipalité se plaignit énergiquement, mais sans résultat effectif.

Les officiers municipaux en fonctions devant porter une écharpe, l’assemblée municipale décida l’achat de cet insigne (Juin 1792) ; plus tard même (an IX, 25 Pluviôse), elle mit à la disposition du maire une somme de 36 francs pour l’achat de décorations qui leur sont utiles pour maintenir le bon ordre et la tranquillité publique[1].

L’éveil des idées libérales fut accompagné de fêtes destinées à marquer la satisfaction de la municipalité et des habitants. Ces fêtes républicaines furent célébrées avec une pompe et un entrain remarquables. La date en varie suivant les époques ; celle de l’an IV, eut lieu le 11 Pluviôse ; l’administration municipale décida que les fidèles et tous les fonctionnaires seraient avertis à son de cloche et de caisse.

Le procès-verbal de la fête de l’an V dit :

Si la fondation de la République doit être célébrée avec toute la pompe et l’éclat que mérite un jour qui nous rappelle une époque si chère à tous les bons français, l’administration pense que, dans les circonstances (présentes) et vu que la commune est obérée, on doit la célébrer avec la simplicité qui convient à des républicains et ne pas dépenser en frais fastueux des sommes nécessaires aux dépens de la commune.

  1. (Nous n’avons pu découvrir la nature de ces insignes.)