Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/172

Cette page n’a pas encore été corrigée

Garnier, le prêtre-vicaire en chef, l’abbé J.-G. Colin, contribuèrent pour une large part au maintien du calme dans les esprits.

J.-B. Garnier[1] fut maire pendant la période si agitée de 1792 à 1795. C’était un homme intelligent et énergique.

À force de fermeté il parvint à maintenir l’ordre, ce qui était difficile pour une commune aussi étendue que celle de Gérardmer ; grâce à une activité toujours en éveil, il put faire face aux charges aussi multiples que nouvelles qui pesaient sur la municipalité ; en montrant toujours la plus entière soumission aux lois, il prévint bien des mesures qui auraient pu porter préjudice au pays.

L’abbé J.-G. Colin était un prêtre de valeur, animé d’un patriotisme éclairé, très dévoué à sa paroisse ; son tact et sa prudence évitèrent bien des conflits ; il ne prononça que des paroles de paix, de conciliation ; au milieu des circonstances les plus difficiles, il sut toujours obtenir le respect et la reconnaissance de ses paroissiens.

Les registres des délibérations de l’assemblée municipale, à partir de 1789, sont très bien conservés. Ils ont été tenus avec un grand soin ; le texte est rédigé en bon français et avec beaucoup de sens ; il témoigne de connaissances avancées chez ceux qui composaient l’assemblée.

Ces registres furent visités à plusieurs reprises par les membres du district de Bruyères. Il suffit de les parcourir quelques instants pour s’apercevoir que les habitants de Gérardmer avaient accepté avec enthousiasme les principes de la Révolution. Pouvait-il en être autrement chez ces montagnards qui défendaient avec un soin si jaloux leurs franchises locales?

Ils répondirent en foule à l’appel de la patrie en danger (voir Armée) ; et protestèrent énergiquement contre les

  1. Bisaïeul maternel de M.F. Martin, maire actuel, – et grand-oncle de défunt J.-B. Garnier-Thiébaut.