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L’échevin venait s’installer tous les dimanches à la sortie de la grand’messe, sur le haut d’une échelle. De là il informait les habitants des décisions de l’Assemblée communale ; il lisait le rôle des imposés, la cote-part d’impositions attribuée à chacun d’eux par les asseyeurs, annonçait les enchères ou adjudications, et les défenses de la communauté touchant le bien public ; ce mode de publication, qui s’est conservé de nos jours, était rempli par le garde-champêtre communal. Il est bon d’ajouter que la plupart des publications intéressant la communauté, étaient faites au prône de l’église par le prêtre en chef. C’était, pour un pays disséminé comme Gérardmer et où les habitants assistaient en nombre aux offices divins, un excellent moyen de publication.

Gérardmer pendant la Révolution

À la fin du siècle dernier, l’administration de la communauté prit une extension remarquable. Elle fut confiée à l’Assemblée municipale, présidée par l’abbé J.-George Colin, prêtre et vicaire en chef, qui avait en outre le titre de commissaire.

L’Assemblée comprenait en plus le maire, le syndic, le greffier, 6 députés élus et 13 jurés ; les députés étaient nommés par tous les habitants réunis à l’Assemblée communale, à l’issue de la grand’messe (1788).

C’était le président-commissaire qui convoquait les électeurs au prône de la messe paroissiale, pour élire les représentants du tiers à l’Assemblée nationale. À notre vif regret, nous n’avons pu trouver de trace des cahiers de doléance des habitants de Gérardmer ; ces documents seraient très curieux à consulter si on en juge d’après l’intérêt qu’offrent les registres de délibérations de l’Assemblée municipale.

Deux ans plus tard l’Assemblée municipale fut renouvelée ; les séances d’élection eurent lieu à l’église, sous