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à payer était de 6 gros pour chaque pièce principale ; 2 gros pour les petites pièces comme chevrons, etc.

La délivrance de bois pour bâtiments avait aussi lieu en cas d’incendie ou de réparations pour agrandissements ; mais elle n’était faite que sur un devis de charpentier indiquant le volume de bois nécessaire, à charge par le destinataire de justifier que l’emploi du bois délivré était bien réservé à la construction[1].

Le duc Léopold, mis au courant de la juste réclamation des habitants de Gérardmer confirma l’arrêt de la Chambre des Comptes, et ordonna la citation à la Cour du sieur André ; il ordonna également, peu après, la mise en réserve du 1/4 des forêts (1708), afin d’en assurer le repeuplement et la régénération.

Stanislas, pour arrêter des abus qui s’étaient introduits dans l’administration des forêts, prit un arrêté de réformation adressé au grand maître de la maîtrise d’Épinal. L’arrêté, en date du 10 Mars 1764, dit qu’il sera délivré dans plusieurs forêts de la montagne :

Le bois nécessaire au chauffage et aux réparations dans la forme ainsi qu’il s’est pratiqué jusqu’à ce jour, aux habitants de Gérardmer au nombre, d’environ 800, à 40 de La Bresse et à 20 de Cornimont ; dans la forêt de Gérardmer il sera délivré du bois de chauffage et de réparation aux mêmes habitants de Gérardmer et à environ 20 de La Bresse.

Les forêts furent abornées et fossoyées, 1/4 mis en réserve, le droit de vaine pâture dans les parties réservées était retiré aux usagers ; il était de plus défendu aux officiers des maîtrises chargés de visiter les bois, de délivrer aux habitants « aucun bois pour la construction et la réparation que sur la production des devis en bonne forme, et aucun pour les couvertures de bâtiments, sauf

  1. Cet usage se maintint jusqu’en 1854.