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L’amende et les dommages-intérêts s’élevèrent à 2.378 francs, ce qui donne par délinquant de 46 à 47 francs, somme importante pour l’époque.

Droits d’usage-affouages

Dans une requête de 1567, adressée au duc de Lorraine, les habitants de Gérardmer rappellent :

Que de temps immémorial ils ont eu dans les bois de S. A. la liberté de couper et prendre des bois pour leurs usages et deffruits, tant pour bâtiment, chauffage que cloison des héritages, et qu’ils tiennent ou reprennent de vous ou de vos officiers par acensement.

Ils demandaient la confirmation de leurs droits.

Le duc de Lorraine répondit favorablement ; il enjoignit aux gruyers d’Arches et de Bruyères de délivrer « aux habitants et manans de Girarner » les bois qui leur étaient nécessaires, à prendre « par dessignals ez montaignes et lieux proches de leurs grainges », en y employant en premier lieu le bois mort et qui ne porte profit, et assurant le surplus « aux lieux et bois des grueries moins dommageables[1] ».

Deux ans plus tard, le duc Charles permit aux habitants des bans de Gérardmer et Vagney de prendre dans leurs forêts tout le bois qui leur est nécessaire ; il leur permit de faire des fouillies (essarts) dans les forêts, d’y faire pâturer leur bétail, à la réserve de certains cantons mis en ban, pour lesquels il fallait payer au duc une redevance de 4 gros pour chaque pied de bois de sapin de 4 bûches et au-dessus, de 4 gros pour un sommier de 3 pieds et au-dessus, de 3 gros pour un sommier de 20 pieds, et de 2 gros pour les pennes, les chevrons. Les amendes perçues pour délits forestiers revenaient pour les au duc, l’autre tiers à la communauté[2].

  1. Archives communales D.D.III.
  2. Archives communales D.D.III.