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l’an X, 7 forestiers communaux, payés à 30 francs l’un par année. Pendant la Révolution, ces agents cumulèrent leurs fonctions avec celles de gardes-champêtres ; en raison de la difficulté qu’ils avaient de s’acquitter de leur mission, ces fonctionnaires touchaient des appointements que ne dédaignerait pas plus d’un préposé ; en l’an III, Haxaire, garde-forestier national, toucha, pour une année de traitement, 1.320 livres 18 sous 8 deniers, et Viry, pour l’an IV, reçut 520 livres 17 sous 8 deniers.

Indépendamment de ces forestiers, il y avait un garde-chasse spécial auquel la commune devait une redevance annuelle en nature (sous forme de fromage).

Dès le commencement du xviiie siècle, la commune de Gérardmer avait son marteau particulier qui servait aux forestiers pour la délivrance des bois. Un article de dépense inscrit au compte des commis (1711), rapporte :

Le déboursé d’un louys d’or à Mr Doyette, substitut de la prévosté d’Arches, de 6 livres au sieur de Leymont, greffier, de 5 livres 16 sols à Gérosme Julien, forestier à Vagnez, pour honoraires d’estre venus enfermer le marteau de la communauté[1].

Depuis l’institution des maîtrises, les officiers royaux s’étaient emparés des marteaux de la communauté et les avaient mis sous clefs. La commune réclama ses marteaux (1790) et demanda qu’il en fût délivré un à chacun des 9 gardes nationaux ; la requête fut accueillie favorablement.

La proximité des forêts aurait rendu les délits fréquents si les habitants de Gérardmer n’avaient eu toutes les facilités d’obtenir du bois quand il leur en fallait. Pour une période de 25 années (1758-1783), il n’y eut que 51 délinquants, ce qui représente une moyenne annuelle de 2 délinquants.

  1. Archives communales C.C.V.