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Dix-huit ans plus tard il fut question de réaffermer les chaumes ; la Communauté ayant appris que 3 particuliers (Gérard, Jn Michel de Gérardmer, Moris Moris du Val de Munster, Gérard Abel de la Bresse) avaient fait mise et étaient sur le point de sous-louer les domaines de Gérardmer avec les 5 chaumes, elle s’y opposa énergiquement et prit une délibération motivée à ce sujet (1698)[1].

Elle réitéra ses doléances deux ans plus tard (1700) et s’opposa à l’acensement de Belbriette par Valentin Valentin, doyen du ban[2].

Cette même année, d’après les ordres du duc Léopold, les chaumes furent visitées par Claude Vuillemin, contrôleur de gruerie, demeurant à Bruyères. Le procès-verbal de visite constate qu’il y avait 5 chaumes dépendant de Gérardmer : celles de Groulin (Grouvelin), Saint-Jacques, Feschepremont (Fachepremont), Bebriette (Belbriette) et Belfurt (Balveurche). Il constate en outre qu’il n’existait sur aucune d’elles des traces de haras ni d’anciens bâtiments, mais seulement une ou plusieurs baraques pour loger le bétail. Après avoir décrit la chaume de « Belfurt » il ajoute : « Il y a une fontaine dite vulgairement la Fontaine de Charlemagne, autrement la Fontaine de Son Altesse, qui confine en cet endroit, la Lorraine et l’Alsace ». Cette fontaine est également figurée sur la carte des chaumes, mais à une grande distance de Bellefirst ; elle y est appelée Hertzogin brünn, la Fontaine de Son Altesse, et forme un ruisseau qui descend au village de La Bresse[3].

Un état de 1729[4]

  1. Idem B.B.I.
  2. Id.
  3. D’après Lepage.
  4. Archives communales D.D.II.