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locataires pour un canon annuel de 1.495 francs plus la somme de 3.495 francs une fois payée pour droits d’entrée. L’amodiation avait lieu pour 15 années[1].

L’année suivante, les chaumes furent abornées[2] et délimitées ainsi que le constatent divers procès-verbaux faits par Ph. de Bourgogne conseiller d’État.

Pendant les guerres du xviie siècle, les chaumes des prévôtés d’Arches, Bruyères, Saint-Dié, demeurèrent vagues, sans rapporter aucun profit, et remplies de broussailles, comme le constate une mention du compte de la recette d’Arches pour 1661.

Cependant elles furent remises en valeur sur la fin du siècle. Dès 1672, les habitants de Gérardmer, La Bresse, Le Valtin, rétrocédèrent à ceux de Munster, une partie des hautes chaumes pendant tout le temps qu’il plairait au duc de Lorraine, moyennant un cens annuel « de huit vingts dix (170) escus d’or et les fromages de la Saint-Jean-Baptiste. »

En 1680, le canon annuel des habitants de Gérardmer fut fixé à 12.000 francs par année pour 5 années et à 10.500 francs seulement pour la première (impôt des 6 deniers pour franc et dixième pot de vin).

Les locataires, ayant payé « en plus 620 escus blancs » pour les « frans vins », réclamèrent contre les fermiers qui voulaient en outre leur faire payer 1.500 francs pour parfaire à 12.000 francs, les 10.500 francs de première année de location.

Ils prétendirent en outre qu’ils n’avaient pas joui des chaumes pendant les 3 mois réclamés en trop.

Il faut croire que les guerres de l’époque épuisaient le trésor ducal, car malgré la légitimité de la réclamation des habitants de Gérardmer, le duc les condamna à payer 700 francs sans compter les frais et dépens de la procédure[3].

  1. Archives communales D.D.II.
  2. Id.
  3. Archives communales D.D.II.