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fonds, et sans pouvoir bâtir maisons ou agrandissements sur l’emplacement de cette rabaissée. Il y avait, en 1780, plus de 50 constructions analogues.

En 1778, Paxion avait acheté, sise en face de la maison communale, une maison, de laquelle dépendait une rabaissée, séparée par la route, et située également devant la maison communale. Il releva et agrandit cette rabaissée.

Aussitôt la communauté se plaignit vivement et le procès commença, car le contrat de la vente faite à Paxion portait que « quant au hallier (la rabaissée en question), la venderesse ne vend que les droits qu’elle y a ». Or, ces droits que la dite « venderesse » Valentin tenaient de feu son mari Demangeat, étaient les droits d’usage précités.

Une plainte faite au nom des principaux habitants de Gérardmer fut adressée à l’Intendant pour obtenir la démolition de la rabaissée de Paxion.

Ce dernier se défendit par une lettre qui montre combien il était instruit pour l’époque.

Laissons-lui la parole :

Ce jourd’hui, 10 Octobre 1781, le soussigné Gabriel Paxion, négociant à Gérardmer, ayant eu communication d’un placet présenté contre lui a Mgr l’Intendant, par une partie de la communauté de Gérardmer, à l’effet de fournir des réponses, aura l’honneur d’observer, que pour mettre Mgr en état de prononcer avec connaissance de cause, il est intéressant de lui remettre sous les yeux les moyens dont se servent ceux qui se pourvoient contre lui.

Ils ont exposé par le placet qu’ils ont adressé à Mgr, que le comparant s’avisant de construire une rabaissée très considérable, au milieu du village, ce qui portait un préjudice considérable à la communauté et donnait atteinte à ses droits en favorisant les autres particuliers à suivre ses traces ; voilà les seules raisons consignées dans le placet qu’ils ont présenté pour que le comparant fut obligé à démolir sa rabaissée.

Si le comparant parvient à démontrer, comme il s’en flatte, que cet exposé de partie de la communauté est contraire à la vérité, qu’il