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L’histoire de la formation territoriale de Gérardmer est très curieuse en raison même de la nature du sol à l’origine de son occupation.

Les premiers habitants de Gérardmer vivaient exclusivement du produit de leur pêche ou de leur chasse ; dès que la population augmenta, les conditions de l’existence se modifièrent rapidement ; la vie un peu sauvage du chasseur et du pêcheur fut remplacée par les mœurs pastorales. Trop à l’étroit dans leurs chétives habitations, les premières générations de Géromhèyes songèrent à défricher les terres incultes et à élever, hors de l’agglomération principale, des granges, sortes d’habitations rustiques très sommaires, où ils pouvaient loger le peu de foin qu’ils récoltaient et abriter leurs bestiaux.

Ils s’adressèrent à cet effet, soit au receveur général de Lorraine, soit aux officiers des grueries d’Arches et de Bruyères, desquelles dépendait le ban de Gérardmer[1]. Ces derniers, pensant agir dans l’intérêt du domaine,

  1. De 1594 à 1710, Gérardmer fut sous la dépendance du bailliage de Vosges et de la prévôté d’Arches ; mais une partie de son territoire relevait de la prévôté de Bruvères.