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��UVRB II. LA FAMILLE.

��même que pour le culte. Il y avait entre ces deux choses un rapport manifeste. L'agnation n'était autre chose que la pa- renté telle que la religion l'avait établie à l'origine.

Pour rendre cette vérité plus claire, traçons le tableau d'une famille romaine.

Locius Cornélius Scipio, mort Ters 250 aT. J.-Ch.

��I

P. Cornélius Scipib

��Cn. Cornélius Scipi*

��1

P. Cornélius Scipio Africanus I

��L. Corneliu Scipio Asiàtlcn»

��P. Comelias

Scipio Nasica

I

P. Corn. Scipio Nasica Cor(;ulam

I

I P. Corn. Scipio Nasica Serapio.

��P. Cornélius Cornelia L. Cornélius

Scipio épouse Sempronius Scip. Asiat.

j Gracchus

I I ^

P. Cornélius Tiberius et Caiu* L. Cornélius

Scipio vEmilianus, Gracchus Scip. Asiaticns

né dans la famille /Cmilia, entré par adoption dans la fa- mille Cornelia.

Dans ce tableau, la cinquième génération, qui vivait vers l'an \kO avant Jésus-Christ, est représentée par quatre per- sonnages. Étaient-ils tous parents entre eux? Ils le seraient d'après nos idées modernes; ils ne l'étaient pas tous dans l'opinion des Romains. Examinons, en effet, s'ils avaient le même culte domestique, c'est-à-dire s'ilsfaisaient les offrandes aux mêmes ancêtres. Supposons le troisième Scipio Asiaticus, qui reste seul de sa branche, offrant au jour marqué le repas funèbre ; en remontant de mâle en mâle, il trouve pour troi- sième ancêtre Publius Scipio. De même ScipionÉmilien, faisant son sacrifice, rencontrera dans la série de ses ascendants ce même Publius Scipio. Donc Scipio Asiaticus et Scipion Émilien sont parents entre eux ; chez les Hindous on les appellerait $apinda$.

IrutM et patrui fiKuê tt n»poê tea «o. Id., m, lO. Ulpisa, XXVI. Institutes de J ustiaieD, lU, 3.*

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