Page:Fustel de Coulanges - La Cité antique, 1920.djvu/300

Cette page n’a pas encore été corrigée

"i?5 LIVRE IV. LES RÉVOLUTIONS.

que la religion prescrivait Tumlé dans le sacerdoce et l'unitA dans le gouverneaient. Mais il était entendu que ce rai devait sur toute affaire importante consulter les chefs de» familles, son fédérées'. Les historiens mentionnent, dès cette époque, une assemblée du peuple. Mais il faut se demander quel pauvait être alors le sens du mot peuple (populus), c'est-à-dire quel était le corps politique au temps des premiers rois. Tous les témoignages s'accordent à montrer que ce peuple s'assemblait toujours par curies : or les curies étaient la réunion desgentes: chaque gens s'y rendait en corps et n'avait qu'un suffrage. Les clients étaient là, rangés autour du pater, consultés peut- être, donnant peut-être leur avis, contribuant à composer le vote unique que la gens prononçait, mais ne pouvant pas être d'une autre opinion que le pater. Cette assemblée des curies n'était donc pas autre chose que la cité patricienne réunie ea lace du roi. "

On voit par là que Rome se trouvait dans les mêmes condi- tions que les autres cités. L© roi était en présence d'un corpa aristocratique très-fortement constitué et qui puisait sa ioixo dans la religion. Les mêmes conflits que nous avons vus en Grèce se retrouvent donc à Rome.

L'histoire des sept rois est l'histoire de cette longue querelle. Le premier veut augmenter son pouvoir et s'affranchir de l'autorité du Sénat. Il se fait aimer des classes inférieures; mais les Pères lui sont hostiles*. Il périt assassiné dans une réunion du Sénat.

. L'aristocratie songe aussitôt à abolir la royauté, et les Pèret exercent à tour de rôle les fonctions de roi. Il est vrai que le.' classes inférieures s'agitent; elles ne veulent pas être gou vernées par les chefs des génies: elles exigent le rétablissement de la royauté*. Mais les patriciens se consolent en décidaul

��f . r.icéron. De republ., Il, S.

2. Tiie-Live, I, 15 : multitudini gratior guam Patribua.

3. Tite-Live, 1, 17 : Fremere plebs muitipliccUam tervitutem,, eerUum pro unr . dominos factos, necuUra nisi regem et ab ipsis crealum v%diiba7Uur passuri CicéroQ, De rep., II, 12 : SentUue lenlavit ut ipse gererel tin» regor*inpubUcani.

lus id non tnUt et r«gtm flàgitare non d«»UiU.

�� �