Et sa jolie chansonnette de :
à laquelle Fabri-Garat avait fait un air simple et gracieux.
On se rappelle un mot charmant de l’abbé Delille, au sujet de Laujon.
Il y avait près d’un demi-siècle que l’auteur de l’Amoureux de quinze ans faisait des visites pour arriver à l’Académie française. Comme quelques membres de ce docte corps élevaient des difficultés, à raison du genre frivole que le solliciteur avait cultivé :
« Mes chers confrères, leur dit l’abbé Delille, je pense qu’il est important que M. de Laujon soit nommé cette fois, il a quatre-vingt-deux ans, vous savez où il va ? Laissons-le passer par l’Académie. »
Ce fut Laujon qui, n’ayant jamais voulu chanter la République, fut dénoncé à sa section. Le vaudevilliste Piis, qui était son ami, lui en donna avis et l’engagea à faire quelques couplets. Le vieillard se fit d’abord beaucoup prier, mais voyant qu’il s’a-