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NVWW;Y M.y- NY;M.. faculté nutritive dans le cerps» ne pouvant pas expli- quer autrement la maniéré dont il se nourrir. . ’ NUTRITION, f.s . Changement qui se-fait du-suc nourricier en la substance des parties nourries. Ce changement est nécessaire pour réparer les déchets que le corps souffre continuellement, ôc il faut qu’il dure autant que la vie : en quoi la nutrition diffère de Fac- eroissement qui ne dure qu’un certain nombre d’années. La lymphe est la matière dé la nutrition : elle est portée avec leíàng dans toutes les parties du corps, ôcdelà elle s’insinue dans les petits vuides que les parties qui se sont dissipées, ont laissez, où elle s’arrête ôc se fige. Le défaut de nutrition est la-cause de la maigreur qui sur- vient dans la plupart des maladies» NUTRITION, en termes de Pharmacie, estuneespe- ce de préparation qui se fait quand on mêle peu-à-peu des liqueurs de différente nature, en les agitant ensem- ble jusqu’à ce qu’elles ayent acquis une consistence épaisse, comme quand òn fait le beurre de Saturne, ou Fonguent nutritum. % N U T RIT U M. f . m. Onguent dessicatif Ôc^rafraî- chissant qui sc prépare en agitant ôc nourrissant ensem- ble dans un mortier quelque préparation de plomb avec de Fhuile ôc du vinaigre, ou du suc de solanutn. N ’Y M. -1 •’ ’ ’:f NYMPHE, subst. fem. Fausse Divinité que les Payens croyoient présider aux eaux, aux fleuves ôc aux fon- taines» Quelques-uns en ont étendu la signification, ôc les ont prises pour Déesses des montagnes, des fo- rêts ôc des arbres » qu’on appelle particulièrement N Oreades, Dryades, Hamadryades, ôc Napées. Meur- sius prétend que Fopinion des Grecs touchant ces Divi- nitez est venue des Phéniciens. Nymphe dans leur lan- gage fignifie ame : les Grecs s’imaginèrent que les âmes des anciens habitans de la Grèce étoient devenues des Nymphes. Les âmes de ceux qui avoient habité dans les bois furent appellées Dryades. Celles de ceux qui avoient habité dans les montagnes Oreades. Celles de ceux qui avoient fait leur demeure fur les bords de la mer Néréides : enfin les âmes de ceux qui avoient choisi sejout, auprès des rivières, ou des fontaines Noyades. On dit la Nymphe de la Seine, de la Loire. Conrad Gesner a traduit un ample Commentaire de Porphyre sur Fantre des Nymphesde l’Odyssée, dont Mr. le Vayer a aussifait une interprétation à ia mode dans son Hexa- meron. NY M P H E , dans les Romans, sedit des Dames de con- dition qu’on introduit, à qui on donne un rang au des- sus des Bergères, comme dans FAstrée , la NynipJ)*TM Galatbée. ^ /0*-~ Nv M p H Ë , se dit en ce sens des Maîtresses que^Mpufíse^ sait en une compagnie, ou qu’on mené en une prome- nade. En cëtte partie de divertissement chacun avoit sa Nymphe, chacun fit danser fa Nymphe à ce bal. C’est une Nymphe redoutable. V oIT. La Nymphe que j’adore, L’autre soir apparut fi brillante en ces lieux. ID. NY MPHE PoTAGERÈ. Mots Burlesques ; pour di~ Ï. re> Fille des champs, jolie jardiniere. NYMPHES, en termes d’Anatomie sont de petits aile- rons , ou parties molles Ôcspongieuses, qui sortent, ôc avancent hors les lèvres dé la matrice. Elles fervent a guider Furine, Ôc à la conduire comme entre deux pa* rois : ce qui leur a donné le nom de NymphesAcotame qui diroit Dames des Eaux, ou du conduit d’où Furine coule comme d’une source. On les appelle aussiailes.; NYMPHE, chez les Naturalistes » est aussi la petite peau qui enveloppe les insectes, soit lorsqu’il sont enfermez dansf’ceuf» soit.,lorsqu’il s’en fait une transformation apparente. Ainsi la nymphe riest autre eliofë que le changement d’un ver ou d’une chenille en un animal volant, après s’être dépouillez de leur peau ; çequi n’arrive point par transformation » mais par un simple accroissement des parties qui forcent ôc rompent la peau, de même qu’il arrive aux poulets ôc aux grenouil- les ;Ss%,çlupart des Auteurs entendent par le mot de nympheles insectes mêmes qui n’ont encore que la for- me de vers ou de -chenilles : car on donne àl’animalle nom de nymphe, lorsqu’il souffre çe changement, se- lon Aristote, Pjine, ôc autres Auteurs anciens. Ce. mot veut dire nouvelle mariée; care’est alors qu’étanc dépouillé dé la peau dont il étoit revêtu, il fait paroître distinctement tous sesmembres parfaits. Màis quand il change ainsi il perd quelque temps son mouvement, cotnme lorsqu’il étoit dans Foeuf, si bien que ces ani- maux se trouvent deux fois sous la forme de nymphe » premièrement dans leur oeuf qui est leur première nym- phe, ôc derechef dans ce changement qui est leur se- conde nymphe. Elle diffère seulement en ce point, qu’en cette derniere les membres y paroissent plus dis- tinctement. Swammerdam donne à la première le nota de nymphe dorée, denympba aurea , ôçàe Çbryfa- lis; ôc à la seconde simplement le nom de nymphe. II en a fait voir de cinquante-quatre sortes, entre lesquel- les il y en avoit de moitié chenilles, ôc de moitié pa- pillons. Les nymphesdes vers à soye sont mises au rang des nymphes dorées, qu’on a nommées aussi aureiia. Leur différence n’est pas considérable, ôc ne consiste qu’en la couleur. On met aussi cette différence entre les nymphes,..qu’il y en à une qu’on nomme Nympha ani- malovi formis; 8jcun autre vermiculuseyiformis. - .NY MP HEA, f.f ."Plante qui est ainsi appelléepar- ^-fîoequ’ellc vient dans les eaux. Voyez NÉNUPHAR. ^^ôst la même chose. FIN DU W^SjeWÎ DTOME.