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LE BOUDDHISME JAPONAIS

Çîlabhadra. Une fois maître de ces connaissances, il retourna en Chine, en 645. Cinq mois après, il commença son grand travail de traduction, sur l’ordre impérial, dans le monastère de Gou-Foukou-ji. Il continua ce travail pendant dix-neuf années, et il propagea fortement la doctrine de cette secte dans la Chine. Son disciple principal fut Ki-ki, grand savant et grand écrivain. Il composa, dit-on, une centaine de commentaires sur les Sûtras et Çastras, et fut appelé le grand-maître du monastère Ji-on (Ji-on-Daï-shi). Il transcrivit généralement dans ses ouvrages ce qu’il avait appris oralement de son maître Hiouen-thsang ; aussi la plupart de ses ouvrages sont-ils toujours appelés Registres de Transmission (Jukki). Ki-ki eut un disciple nommé E-shô dont le disciple fut Thi-shû. Chacun d’eux écrivit quelques ouvrages, et fit connaître la doctrine de cette secte en Chine.

Elle fut portée au Japon à quatre reprises. Deux de ces époques sont particulièrement connues ; on les appelle la Transmission du Sud et la Transmission du Nord. En 653, un prêtre japonais nommé Dô-shô de Gwangô-ji alla en Chine et il y suivit en même temps que Ki-ki les leçons de Hiouen-Thsang. Quand il retourna au Japon, il transmit la doctrine à Guio-gui ; c’est la transmission qu’on appelle celle du Monastère méridional ; car Gwan-gô-ji était à Asuka dans la province d’Yamato. Plus tard, en 712, Gen-bô alla en Chine et y étudia la