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DE JEAN FROISSART.

Je sçai, de voir on le m’a dit
Que quant je ploure ton coer rit,
Tant es fausse et trahitte.

Trop felon
Sont ti don ;
Ocquoison
N’i a nulle de raison,
Ce dient li ancïen
Absalon
Et Sanson
Et Noiron
Et le Roi Laomedon,
Et Grieu et li Troïen.
Salemon
Ne Caton
Ne Platon
Ne sorent comparison
Faire de ton fol maintien.
Il n’est hom,
Tant soit bon
Ne preudom,
Que tu prises un bouton
De tant te cognoi-je bien.

En toi a tant de contraire
Qu’on ne poet dire ne faire
Nul bien ne nul exemplaire
Qui puist ne qui doie plaire ;
S’en sui tous abus.
Nom-pour-quant je m’en voeil taire,