Des dames et des damoiselles,
Et y fait d’apertises plus
Et des armes ne face nulz.
nsi Phenonée en son cuer,
Qui cuidoit bien estre la suer
De ce chevalier tournoiant,
S’en va tout merancoliant,
Mais voir ceste merancolie
Est amoureuse et moult jolie ;
Assés legierement s’en passe.
Agamanor n’a pas la grasce
De Phenonée seulement,
Mais l’a de tous chiaus proprement
Qui tournoient et qui le voient.
Li bon chevalier qui savoient f. 95 d
La les dames qui les regardent.
Saciés que pas ne se retardent
De ferir et frapper avant.
Or est revenus, au devant
D’Agamanor, Droomedès,
Li quel avoech Dagorisès,
Estoit partis pour la journée,
Et vous di que la ajournée
Est bataille de grant affaire.
Cascuns scet bien ce qu’il doit faire :
De l’espée biel manoiier.
Dames les voient tournoiier
Moult fricement, car ou regart
Droit d’elles sont, se Diex me gart ;
Si en prisent moult l’ordenance.
Aghamanor .i. peu s’avance,
Qui voelt c’on parolle de li,
Et fiert de l’espée celi
Page:Froissart - Méliador, tome 2.djvu/110
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
106
Méliador