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Pour me tirer de l’infâme
Nuit où j’étais sans retour,
Vous avez mis dans mon âme
Le délicieux amour.

Maintenant Dieu vous protège !
Dieu vous donne sa clarté !
Ô ma colombe de neige,
Ma suprême volupté !

Pour qu’après les heures belles,
Quand j’irai dans le séjour
Où souffrent les cœurs rebelles
Qu’a martyrisés l’amour,

Je leur puisse dire encore
Comme je dis aujourd’hui :
« Ses prunelles de phosphore
Illuminaient mon ennui,

« Et ses beaux cheveux de gaze
Étaient les crins beaux et froids
Du divin coursier Pégase
Que j’enfourchais autrefois,