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Monteront, monteront lentement les Poètes
Et les penseurs,
Les Sirènes et les Muses aux belles têtes
Étant leurs sœurs.

Leurs lèvres s’enverront autour d’elles dans l’ombre
De longs reflets,
Et les Hommes, encor couchés dans leur nuit sombre,
Chétifs et laids,

Les Hommes les verront monter comme des vagues
De diamants,
Et les contempleront d’en bas avec de vagues
Ravissements.

Monteront les divins Poètes aux yeux calmes,
Beaux et nerveux,
Et leurs Anges gardiens balanceront des palmes
Sur leurs cheveux.

Alors ils entreront dans leurs palais étranges
Où l’air est chaud,
Les yeux émerveillés de la splendeur des Anges
Et le front haut,