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IV

LE FAÎTE


 
Ô mon cher être, nos deux âmes qui sont sœurs,
Nos deux âmes en qui l’amour met ses douceurs,
Toute pleines du grand désir d’être immortelles,
Avides de parfums et de lumière, et telles
Qu’aucun rêve ici-bas ne les peut assouvir,
S’épuisent en efforts suprêmes pour gravir
Le haut sommet que Dieu seul pour elles éclaire.
Elles sont comme deux aigles sortant de l’aire
Qui, du fond de leur roc farouche regardant
L’obscurité de la nuit noire, cependant