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GUIDE DU BON SENS

parmi les plus endurcis, n’auront jamais, une heure, une minute, souhaité d’être mariés.

— On s’étonnera que, pour un mariage, on s’entoure parfois de moins de garanties, on exige moins de références, que pour le choix d’un secrétaire ou d’une dactylographe, d’une nourrice ou d’un maître d’hôtel.

— Comme nous avons du mal à nous rendre un compte exact de ce qu’est le temps, la durée !… Quand nous aimons, nous sommes persuadés que c’est pour la vie, et nous nous persuadons beaucoup plus difficilement que c’est pour la vie, et cela pour tout de bon, que nous sommes mariés.

— Mettre en commun toutes les joies et toutes les peines ne consiste pas à ce que l’un prenne toutes les peines, et l’autre toutes les joies pour soi.

— On ne saurait dire d’aucun homme ni d’aucune femme qu’ils soient faits pour le mariage ; le mariage est toujours un certain mariage auquel il faudra que s’adapte, chacun de son côté, chacun des conjoints.

— On critique ces ménages qui ne sont, dit-