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GUIDE DU BON SENS

la respire, on est ivre d’avance ou fort étonné de ne pas être enivré ; mais beaucoup, pour ne pas en avoir le démenti, continueront de faire comme s’ils étaient ivres.

— Si un père ou un mari prétendaient user avec leur fille ou avec leur femme d’une autorité comparable à celle dont disposent à l’égard des actrices, l’auteur, le directeur, le régisseur : « — Mets-toi là… — Avance !… — Recule !… — Plus bas !… — Plus fort !… — Recommence !… » comme elles auraient vite fait de secouer ce joug tyrannique ! Le père ou le mari, dis-tu, se rattraperont s’ils sont eux-mêmes le régisseur, le directeur, l’acteur, et, actrices, leur femme ou leur fille ? N’en sois pas si sûr : il y a des chances pour que ce soient celles-ci qui prétendent alors avoir l’autorité de l’auteur, du directeur et du régisseur tout ensemble.

— Je ne vois guère qu’un médecin, et dans un cas grave, qui pourrait obtenir qu’une femme se soumît à un traitement aussi absorbant, fastidieux et pénible qu’est le travail absorbant, pénible et fastidieux des répétitions.

— Même celles, parmi les actrices célèbres, dont on a pu dire qu’elles n’étaient pas jolies, elles n’étaient pas laides, et le succès vient tou-