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GUIDE DU BON SENS

d’un roman, ne l’interdit d’aucune manière, mais ce n’est pas parce que tu lis des romans que tu auras le goût de connaître le secret des logarithmes.

— On assure que certains raisonnements et calculs scientifiques exigent de telles connaissances et un cerveau à ce point préparé que, dans le monde entier, ils ne sont pas plus de trois ou quatre savants pour les suivre et les comprendre ; alors ces trois ou quatre-là, pourquoi se gêneraient-ils ?

— On n’enlèvera pas de l’idée de bien des gens que, si les sciences dites exactes étaient si exactes que ça, il y a des savants qui gagneraient tout le temps à la roulette.

Des médecins.

— Si les ordonnances de certains médecins étaient écrites lisiblement, en seraient-elles moins efficaces ?

— Nous nous moquons des médecins, et aussi des huissiers, des juges, des professeurs, du commissaire et des gendarmes ; mais c’est à la façon de ces gamins qui sifflent en passant, la nuit, le long des murs d’un cimetière ;