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GUIDE DU BON SENS

continué depuis quarante ans à le raconter tout de même.

— Il est inexact qu’il suffise d’emporter sa canne à la promenade pour que la pluie tombe, et son parapluie pour empêcher de pleuvoir ; mais si tu n’emportes ni parapluie ni canne, tu ne risqueras pas de les perdre, et il n’en pleuvra ni plus ni moins.

— Si la vie était à l’exemple de ces baromètres où l’on voit un gandin et une élégante qui ne sortent, celle-ci avec son ombrelle, celui-là avec un parapluie, l’une que si le temps est au beau, et l’autre que s’il se gâte, il n’y aurait pas beaucoup de mariages.

— Va-t-il pleuvoir ? va-t-il tonner ? Alors, mais alors seulement, nous nous décidons à lever le nez, et à interroger les nuages, à nous apercevoir qu’il y a quelque chose au-dessus de nous et qu’il s’y passe quelque chose… Une menace de pluie ou d’orage, c’est toujours ça de gagné pour le ciel.

De la science.

— Ce n’est pas un des moindres bénéfices de la science, qu’elle nous engage à nous mon-