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GUIDE DU BON SENS

que l’on n’arrive plus à distinguer la vérité sous l’emphase, l’instant qu’ils sont sincères, qu’ils parlent pour leur compte, et celui où ils n’ont d’autre dessein que d’exercer, pour l’émerveillement d’un auditoire bénévole, leur virtuosité d’élocution ou de style.

Le langage du bon sens ne proscrit ni les élans du lyrisme, ni les appels au peuple, ni les déclarations d’amour.

Mais si je te dis : « Je t’aime », dans le langage du bon sens, c’est parce que je t’aime.

Pour parler de la pluie et du beau temps.

— Si l’on ajoute aux heures de sommeil et aux heures de repas les minutes que nous consacrons chaque jour aux considérations atmosphériques, on se demande quand nous trouverons le loisir de parler enfin sérieusement.

— Pour les agriculteurs et pour les marins, parler de la pluie et du beau temps est une conversation sérieuse ; et sans doute aussi, pour les météorologues.

— Il n’y a pas des années où il pleuve sans arrêt du 1er janvier à la Saint-Sylvestre, ni des années où, du 1er janvier à la Saint-Syl-