Sans rien dire ils sont assis,
père, mère, aïeul, les six
enfants, le petit dernier
bave en son berceau d’osier[1] ;
leur bon vieux renne au poil roux
les regarde, l’air si doux !
Bientôt ils s’endormiront
et demain ils reboiront
la bonne huile de poisson,
et puis se rendormiront
et puis, un jour, ils mourront !
Ainsi coulera leur vie
monotone et sans envie……
et plus d’un poète envie
les braves petits lapons
buveurs d’huile de poisson !