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LA NÉGRESSE BLONDE

cette mixture fit mourir le doux vieillard.
Il était mal poli, journaliste, paillard
trichait au jeu, faisait des vers, fumait la pipe
dans la rue et, le soir, il se gavait de tripe
à la mode de Caen parmi des croque-morts
D’ailleurs il n’éprouvait pas l’ombre d’un remords
et vivait très correct et très digne et coulait de
bien beaux jours (comme fait M. Paul Déroulède).
Mais Dieu possède un DOIGT et l’immoralité
ne saurait échapper à la fatalité…
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Un matin, comme il avait fait la grande fête
un pot de réséda lui tomba sur la tête,
et le Seigneur l’admit au Paradis profond
car il était plus vif que méchant dans le fond !…