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combattans n’aurait pas suffi pour l’apaiser, se serait bien vainement écrié dans cette terrible lutte : Bois ton sang, tu n’auras plus soif !

Ce spectacle, je l’avoue, m’a frappé. Je me suit mis à profondement réfléchir sur ce nouvau symptome de notre crise sociale ; je me suis ressouvenu de votre lettre de 1829, je me suis dit : "L’auteur a eu sans doute quelque motif particulier pour mettre ainsi son Livre sous le patronage de mon obtcurité ; c’est peut-être un appel qu’il a voulu me faire. Eh bien, le temps est venu d’y répondre ;" Et ce fut alors que je me suis, trop aveuglement peut-être, précipité dans cette lice que vous-même m’avez ouerte, et où il faut bien que vous consentiez à me servir de parrain.

Je m’arrêtai d’abord à une simple notice qui, dans la même année, fut présentée, sous vos auspices, à la Société savante que vous présidez, et honorée par elle de la palme académique.

Cet encouragement et vos pressantes exhortations, m’engagérent à étendre cet essai jusqu’aux proportions historiques l’entreprise était hardie, téméraire même. Il fallait descendre dans les profondeurs de l’histoire, interroger une foule de chroniques, recueillir une multitude de faits, en faire un choix judicicux, les coordonner dans un ordre logique, les soumettre à une disposition rationnelle,