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LA BELLE SANS CHEMISE


Angélique était une de ces belles malheureuses, dont la vanité ridicule d’une mère qui voulait paraître jeune à l’âge de cinquante ans, sacrifia l’amoureuse jeunesse aux horreurs d’un cloître, pour ne garder auprès de soi qu’une cadette âgée de dix ans, qu’elle idolâtrait et qu’elle faisait passer pour son aînée.

Lyon, une des plus florissantes villes de France, qui l’avait vue naître dans un château à une lieue de ses murailles, n’eût pas plus tôt découvert en elle des charmes extraordinaires, qu’il lui suscita des adorateurs.