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par le roi descendant de Pourou de veiller à l’administration de la justice ; je suis venu dans cette forêt sacrée pour m’assurer que les cérémonies s’y accomplissent sans obstacle.

anasoûyâ. Les gens vertueux ont maintenant un protecteur.

(Sakountalâ laisse voir un embarras amoureux.)

les deux amies, après avoir observé la contenance de Sakountalâ et du roi, à voix basse. Chère Sakountalâ, si le révérend père était ici aujourd’hui…

sakountalâ, d’un air inquiet. Qu’arriverait-il alors ?

les deux amies. Il rendrait heureux cet hôte distingué en lui présentant ce qu’il a de plus cher au monde[1].

sakountalâ. Allez-vous-en ! Pensez tout ce que vous voudrez, en donnant carrière à votre imagination ; je n’écouterai plus vos paroles !

le roi. Nous aussi, nous avons à vous demander quelque chose qui regarde votre amie.

les deux amies. Cette demande est pour nous une faveur.

  1. Les malicieuses jeunes filles veulent, par ces mots, faire entendre qu’il lui présenterait Sakountalâ.