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prises. Il y en a neuf aujourd’hui, et comme leurs attributions ont été fixées récemment, nous indiquerons, après chacun d’eux, la date du décret qui l’a reconstitué. Ce sont ceux des finances (décr. du 30 déc. 1851) ; de l’instruction publique et des cultes[1] (décr. du 7 mai 1852) ; de l’intérieur et de la police générale (décr. du 15 déc. 1851, du 21 juin 1853) ; de l’agriculture, du commerce et des travaux publics (décr. du 23 juin 1853) ; de la marine et des colonies (décr. du 3 mars 1852) ; de la guerre (décr. du 7 janv. 1852) ; de la justice, des affaires étrangères (décr. du 3 janv. 1853) ; enfin le ministère d’État (décr. des 22 janv. et 14 fév. 1852, et 14 fév. 1853).

Nous n’indiquerons pas la répartition des affaires entre les différents ministères ; ce serait faire une nomenclature inutile, parce que le titre donnée à chacun d’eux indique suffisamment ses attributions générales, et que d’ailleurs les pièces qui sont mal à propos adressées à un ministre sont toujours renvoyées à celui dans les attributions duquel se trouve l’affaire qu’elles concernent. Nous dirons seulement quelques mots du ministère d’État, qui est de création nouvelle.

Le ministère d’État a été créé comme un intermédiaire entre l’Empereur et les rouages supérieurs de l’organisation gouvernementale et administrative. Le ministre d’État a d’abord dans ses attributions les rapports du gouvernement avec le Corps législatif, le Sénat et le Conseil d’État ; c’est par son intermédiaire que l’Empereur correspond avec les divers ministères ; il contre-signe les décrets qui portent nomination des

  1. Avant 1848, l’administration des cultes avait été réunie au ministère de la justice ; un décret du 20 mai 1848 l’en a séparée pour la réunir au ministère de l’instruction publique, dont elle n’a pas été distraite depuis.