Page:Forneret - Pièce de pièces, temps perdu, 1840.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.

quand je ne peux pas bien faire, je coupe les doigts pour avoir les bagues. Je vends les beaux cheveux des têtes pâles. Je me fais des mouchoirs avec la dernière chemise. Je me coiffe avec des bonnets qui souvent ont des taches qu’on ne peut pas ôter. Je vis de la mort humaine. Dieu doit me prendre en pitié, mais je crois bien qu’il ne m’exauce pas. »

Les lèvres de la vieille vivante parlaient seules dans la chambre de la jeune fille morte.

Soudain je vois le cercueil rouler avec un bruit qui hurle,

Et les cierges qui allument le drap jaune,

Et la vieille femme qui tombe