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qu’on a commencé à étudier sérieusement la botanique. Cependant on a déjà la description de plus de 30 000 espèces différentes de plantes, dont le nombre se multiplie de jour en jour. Et ceux qui ont quelques légères connaissances sur ce sujet m’avouèrent sans difficulté que toutes les plantes connues jusqu’à présent ne sont probablement que la plus petite partie de celles qui existent. Et que dirai-je des créatures animées ? Le soin qu’on a apporté à leur examen n’égale pas à beaucoup près les peines qu’on a prises à l’égard des plantes. Néanmoins on y voit aussi et on y admire l’étendue de la nature. On connaît actuellement quelques milliers d’espèces d’insectes sans les animalcules innombrables qu’on ne peut apercevoir que par les microscopes. Qui verrait sans surprise le nombre prodigieux des habitants de la mer ? D’ailleurs il est aisé de juger que ce que nous connaissons n’est rien au prix [auprès] du tout. Quel spectacle ne serait-ce pas pour nous que de voir exposés sur un plan tous les insectes qui sont cachés sous les plantes, dans les animaux et dans les autres choses ? Et à quel point notre étonnement ne