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APERÇU DES ÉVÉNEMENS

chefs et les fauteurs des événemens des 16 et 17 juillet. Bientôt tous les postes de la garde civique furent assaillis, l’autorité de la junte fut entièrement méconnue, le palais de Villafranca forcé et pillé.

L’arrivée des troupes de Pépé aux portes de Palerme contraignit ces bandes indisciplinées à ne plus songer qu’à leur défense : elles se portèrent avec violence contre les troupes napolitaines, les attaquèrent sur tous les points, et obligérent Pépé de reculer jusqu’aux eaux du Corsaire. La flotte de Naples n’avait pu venir au secours de son armée de terre, parce que la forteresse et les barques canonnières de Palerme firent sur elle pendant quatre jours un feu continuel, si bien soutenu, qu’elle fut obligée de s’éloigner de la côte.

La position de Pépé devenait d’autant plus critique, que les attaques des Palermitains étaient appuyées par les mouvemens des petites villes voisines, qui ne cessaient de harceler ses troupes pendant la nuit. Un renfort de mille hommes qui lui venait de Trapani, fut mis en déroute à Monréale. Ces revers engagèrent le général napolitain à envoyer des parlementaires