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sur deux faces voisines, laissent quelque vide entre eux par en bas, comme cela doit arriver très souvent, aussitôt la nature, qui ménage bien le terrain, vous remplit ce vide par un petit tourbillon ou deux, peut-être par mille, qui n’incommodent point les autres, & ne laissent pas d’être un, ou deux, ou mille mondes de plus. Ainsi nous pouvons voir beaucoup plus de mondes que notre tourbillon n’a de faces pour en porter. Je gagerois que, quoique ces petits mondes n’aient été faits que pour être jetés dans des coins de l’univers qui fussent demeurés inutiles, quoiqu’ils soient inconnus aux autres mondes qui les touchent, ils ne laissent pas d’être fort contents d’eux-mêmes. Ce sont ceux sans doute dont on ne découvre les petits soleils qu’avec les lunettes d’approche, & qui sont en une quantité si prodigieuse. Enfin tous ces tourbillons s’ajustent les