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DES INJECTIONS IODÉES

il est évident, palpable, que ses fonctions sont suractivées pour suppléer à sa congénère et fournir la salive indispensable aux fonctions digestives.

Avant de terminer ce qui a trait aux effets des injections iodées dans les glandes salivaires, je vais relater un cas de fistule du canal de Sténon que j’ai eu l’occasion d’observer l’année dernière à la clinique de l’École. Je ferai suivre cette observation de quelques réflexions qu’elle m’a suggérées.

Observation. — Le sujet qui en fait l’objet est un cheval ariégeois, âgé de 5 ans, amené à l’École le 14 juin 1876. Récemment acheté, il porte sur la mâchoire inférieure (côté droit) une fistule d’où s’écoule un liquide très clair pendant que l’animal prend ses repas.

15 juin. — Voici ce que l’examen de la région permet de constater : Sur le bord refoulé du maxillaire, à cinq centimètres environ du point d’émergence du canal de Sténon, existe une plaie d’où la salive s’écoule en abondance pendant que l’on fait mâcher l’animal. La parotide est légèrement engorgée et présente une cicatrice à sa surface. Plus en avant, vers le trajet du nerf sous-zygomatique et de la branche maxillaire de la cinquième paire se montre une seconde cicatrice. On remarque encore une déviation des lèvres de droite à gauche ; l’intérieure est pendante et laisse apercevoir la muqueuse buccale.

Diagnostic : fistule salivaire et paralysie faciale à droite.

Cette dernière est probablement due à une lésion traumatique de l’un ou des deux nerfs précités.