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DES INJECTIONS IODÉES

male, fièvre de réaction, tels sont les symptômes constants que l’opération engendre. La diarrhée, la diminution momentanée de la sécrétion urinaire et un météorisme passager auquel succède un affaissement progressif de la cavité qui ramène celle-ci à son volume normal, se montrent lorsque l’injection a été pratiquée dans la cavité péritonéale. Une gêne plus ou moins intense de la respiration est le seul symptôme particulier saillant qui accompagne l’introduction de la teinture d’iode dans les plèvres. Ces manifestations inflammatoires sont favorables au résultat de l’opération ; la phlogose qui leur donne naissance doit être combattue par les moyens antiphlogistiques ordinaires. La diarrhée, quand elle n’est pas trop considérable, doit être respectée les premiers jours.

B. — Effets profonds. — Comme dans les synoviales, l’apparition de l’inflammation de la séreuse est le fait primordial qui advient après l’injection irritante. Cette inflammation débute par une forte fluxion sanguine qui s’accompagne d’une extravasation de sérosité, et non de matières fibrino-albumineuses comme dans les synoviales : c’est-à-dire que dans le premier cas, la phlogose s’arrête à son stade initial, tandis que dans le second elle acquiert une intensité plus grande en passant à sa phase exsudative. Ce fait s’explique par cette raison que le liquide iodé dont on se sert pour les séreuses splanchniques est bien moins actif que celui que l’on emploie pour les synoviales, ces deux ordres de membranes jouissant d’un degré de sensibilité à peu près identique.