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DES INJECTIONS IODÉES

ne doit donc pas être étonné de cette tuméfaction considérable, vu qu’elle est indispensable au succès de l’opération. Au bout d’un jour ou deux, la partie opérée, molle jusque-là, prend la consistance des tissus indurés : c’est un indice de la réussite de l’injection. En même temps, la chaleur et la douleur diminuent graduellement, et la boiterie disparaît vers le huitième jour. À cette époque il reste encore la tumeur qui a notablement diminué de volume, mais dont la résorption complète demande un temps très long pour s’effectuer : quatre ou cinq mois au minimum, une année même parfois. Il faut être prévenu de cette particularité, et d’un autre côté il est bon que le propriétaire de l’animal en soit préalablement instruit.

Lorsque l’opération est suivie de succès, ce qui arrive dans la plupart des cas, la lésion a complètement disparu sans que la ponction ai laissé la moindre trace. Dans les cas rares où la tumeur a persisté en conservant sa mollesse, il y a indication de réitérer l’injection avec un liquide plus concentré, mais cinq ou six mois seulement après la première. Si la tumeur conserve sa dureté, il faut savoir patienter, car dans ce cas la résorption survient infailliblement.

Effets internes. — À l’injection iodée dans les synoviales succèdent la série des phénomènes que j’ai signalés en parlant des effets généraux. C’est ainsi que l’on voit se développer tout d’abord l’inflammation, due l’action directe que la teinture d’iode exerce sur la nutrition des éléments anatomiques. Pour que cette ac-