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DES INJECTIONS IODÉES

l’air, surtout dans les plèvres, pourrait causer de graves complications. Aussi, il est prudent, pour prévenir cet accident, de lier, à l’exemple de M. Reybaud, sur l’ouverture extérieure de la canule du trocart, un petit sac de baudruche mouillé, que l’on perfore à l’extrémité opposée à l’ouverture de la çanule. Par cette disposition, si une inspiration appelle l’air extérieur lorsque le liquide cesse de s’écouler par l’ouverture du sac, les parois de ce dernier l’accolent entr’elles et sur l’ouverture de la canule, d’où obstacle à l’introduction de l’air.


3o Fistules salivaires

Le manuel opératoire des injections iodées pratiquées dans les cas de fistules salivaires est excessivement simple, au moins dans la plupart des circonstances.

L’animal étant convenablement fixé, l’opérateur procède à la dissection, le plus souvent facile, mais parfois aussi très laborieuse du canal de Sténon. Il introduit ensuite dans la fistule l’extrémité la plus fine de la canule, et l’enfonce à 1 ou 2 centimètres de profondeur dans le canal, en remontant vers l’origine de ce dernier organe ; puis il la fixe au moyen d’une ligature. — Pendant qu’un aide maintient la canule dans cette position, l’opérateur remplit la seringue de liquide d’injection, et introduit dans la canule à demeure celle de la seringue. Puis, pendant que d’une main il tient ces deux instruments rapprochés, il pousse de l’autre le piston de la seringue, jusqu’à ce qu’il éprouve une certaine résis-