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DES INJECTIONS IODÉES

les praticiens n’ont pas été également malheureux, car aux insuccès presque constants de M. Rey, on peut opposer les succès obtenus par MM. Verrier, Porel, H. Bouley, etc. Aussi il est à présumer que la plupart des accidents fâcheux que l’on a cités provenaient du modus faciendi plutôt que de propriétés nuisibles inhérentes au médicament lui-même. Cette assertion semble, en effet, être prouvée par la remarque faite à l’École de Lyon, que, dans les cas de molettes, les réussites par les injections iodées sont aujourd’hui bien plus fréquentes qu’autrefois.

3o Synoviales articulaires. — Parmi les affections qui peuvent frapper les grandes articulations, l’hydropisie de leurs synoviales (vessigons articulaires, molettes articulaires), constitue une des plus graves, à cause de la tenacité avec laquelle elle résiste aux agents, soit médicamenteux, soit chirurgicaux qu’on lui oppose. Les injections iodées ont été conseillées par M. Leblanc qui, de concert avec le docteur Thierry, a employé ce mode de traitement dans un très grand nombre de cas de ce genre, sans éprouver un seul revers. Mais les résultats malheureux qui ont été obtenus par les expérimentateurs les plus habiles tels que Bouley jeune, Delwart, Perosino, Rey, Lafosse, ont nécessairement causé un temps d’arrêt pour la propagation du traitement dont il s’agit. Depuis que ces accidents ont été constatés, les observateurs autres que M. Leblanc n’ont guère pratiqué des injections iodées dans les articulations.