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GÉNÉRATION SPONTANÉE.

des, venir déposer leurs œufs sur la gaze.

À peu près à la même époque, Vallisnieri trouvait, jusque dans les vers intestinaux, les organes de la génération et des œufs. Ainsi, ces animaux avaient en eux tous les moyens de se reproduire.

Aujourd’hui, la génération spontanée est encore supposée, mais seulement pour les espèces les plus inférieures, pour les infusoires. Les mêmes physiologistes qui admettent la mutabilité des espèces admettent la génération spontanée. Certains esprits sont sympathiques à toutes les erreurs.

Je le demande encore : quelle raison, j’entends quelle raison valable, de rejeter la génération spontanée dans les animaux supérieurs, si on l’admet pour les infusoires, pour les vers intestinaux, pour les polypes ? La difficulté, l’impossibilité est la même : il s’agit toujours d’êtres organisés. Le polype n’a-t-il pas une organisation propre, des tentacules pour saisir sa proie, un estomac pour la digérer ? N’a-t-il pas jusqu’à un instinct ?

Des observations récentes ont complété celles de Vallisnieri ; M. Van Beneden, professeur à l’Université de Louvain, devait porter le dernier