que les cétacés sont des animaux vivipares, qu’ils sont pourvus de mamelles, qu’ils ont des poumons et non des branchies, des poils et non des écailles. Il a aussi très-bien connu le mode de génération ovipare. Il a vu que la vipère, qui présente les apparences de la viviparité, n’est en réalité qu’un ovipare. Je crois me rappeler les termes dont il se sert à ce sujet : « La vipère produit intérieurement un œuf, et extérieurement un petit vivant. » Il est impossible de mieux exprimer le caractère de ce que nous appelons ovo-viviparité.
On me dira que tous les animaux sont ovipares. Oui, sans doute, et c’est ce que nous savons aujourd’hui : omne vivum ex ovo, comme a dit Harvey, et si bien dit. Mais, dans le sujet qui nous occupe, la découverte de l’œuf des mammifères est celle qui a été faite la dernière. C’est une de ces choses d’anatomie fine et délicate qu’on ne pouvait savoir au temps d’Aristote. Je reprends :
Aristote sait que tous les oiseaux sont ovipares, les poissons de même. Parmi les poissons, les sélaciens ont exercé sa pénétration : il voit que, comme la vipère, les sélaciens ne sont que de faux vivipares.